BEUYS BEUYS !



BEUYS BEUYS !
Voyage au pays des origines en compagnie
d’un lièvre et d’un chapeau


C’est un spectacle-performance,  issu de notre confrontation au mythe du plasticien Joseph Beuys. Qu’a donc pu raconter ce lièvre au pilote abattu dans la forêt de Krefeld ? Autour de cette fable, le voyage onirique d’une horde, vers la quête d’origine, "effectue" sur plusieurs strates, les principes d’alliance chers à l’artiste. Onze personnages interrogent la matière comme autant de miroirs, de projections et de signes pour baliser un itinéraire ludique et décalé. Au fil des situations, graves ou burlesques, intemporelles, le regard du spectateur relié à la sensation, chemine vers une mémoire commune pour créer un univers fluide, poétique "élargi" par l’autre. Ces expériences "brutes" et "singulières", nous rappellent dans une forme de sourire que tout n’est que jeu, création, communication et espoir. Suite à cette première expérience, l’œuvre suit son cours, et reste ouverte à toutes formes d’échanges, transformations et confrontations.


Chorégraphie : Véronique Frélaut 

Scénographie : Bernard Billa

Costumes : Céline Roger 

Création lumière en cours 
 Bande musicale : Mixage Phil Ozard:
 Bach , Britten, Cage, Chopin, Henke, Murcoff, Satie, Scanner, Beuys.


Durée : 40 minutes 


Avec 
Rhadia Abdeddaim ,Jean Marie Biganzoli ,Julia Bou
 Matthieu K’Danet ,Olivia Demet ,Alexandra Neves ,Mélanie Perrier ,Karine Poiret,
 Remilatha Ragunath , Laurent Renai ,Stéphanie Roussel


      « L'art est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art. » R. Filliou 

                                                             





Propos

Beuys Beuys est donc un événement–spectacle-performance issu de notre confrontation à l’histoire d’un mythe : celui du plasticien allemand Joseph Beuys Suivant la légende de L’homme au chapeau, Joseph BEUYS, nous faisons un voyage plastique en compagnie du lapin. Qu’a pu raconter ce lapin à Beuys dans cette neige de Sibérie lors de sa chute de son avion en  1944 ? Le fil conducteur s’appuie sur ses œuvres, sa symbolique, et sa philosophie qui a influencé l’art contemporain. 



Elle questionne directement des thèmes humanistes, proches de la démarche de la compagnie. Du spectateur à l’acteur « Chaque homme est artiste ». Tout est question de réconcilier les opposés, interagir des systèmes, générer des énergies pour faire évoluer la société dans un mouvement de création, « élargi » par l’autre.  L'art est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art. » Robert Filiou 
Il s’agit d’un voyage, d’une promenade sur plusieurs strates. La marche d’une horde, vers la quête d’origine, vers la re-naissance, grâce à la mise en jeu de combinaisons opposées si chères à l’artiste: entre archaïsme et expressionnisme, entre image et contre image, entre mémoire et oubli, entre réalité et souffrance, entre urgence et dérision, entre rituel et réalité, entre chaos et forme, entre matière et pensée, action et silence.  
Le propos s’appuie aussi directement sur les matières, naturelles ou transformées de son travail. Le feutre, le métal, le bois, son rapport à la nature, du végétal et l’animalité, seront selon leur principe de transmission, autant de miroirs, de projections et de signes pour baliser un itinéraire ludique et décalé. 

L’importance du corps chez Beuys dans son intériorité, porteur de nos perceptions trouve un écho direct dans l’art chorégraphique et la présence de personnes autistes : Ce corps intuitif, proche de l’enfance, qui se joue des codes de la réalité transcende et interpelle le spectateur lui-même pour renouer avec ses sensations, ses origines, sa nature et s’ouvrir lui aussi à un regard créateur .

La question de la temporalité se retrouve dans une suite de séquences comme fragment d’une partition globale à plusieurs entrées : Installation plastique, mouvement dansé, action théâtrale, univers musical qui feront référence au processus de création du plasticien. 

Dispositif scénique 

Il s’agit d’une « installation ». L’espace « théâtral » est conçu comme un lieu capable d’évoquer les principes d’alliance chers à Beuys. Il interroge les systèmes, donne « corps », et « effectue » la légende de l’artiste.






Au lointain, un espace entre quatre ou cinq piles de feutres et couvertures serviront d’appuis et de point de départ à l’aventure. Onze danseurs évoluent dans ce lieu et feront évoluer cet univers plastique. En avant scène, un espace mobile à combiner : matières et signes, objets mythiques s’ordonneront au fil des transmissions. Il symbolisera l’alchimie et l’invention de Beuys. Tout ceci sous le clin d’œil d’un lapin empaillé sur dimensionné. 

Des multiples petits animaux mécaniques, symbolisants le lièvre, accompagneront le voyage, trait d’union de l’ensemble des séquences réunies autour de cette fable : Qu’a donc pu raconter le lièvre au pilote abattu dans la foret de Krefeld ce soir de Noël 1943, pour que ce pilote deviennent deux décennies plus tard une vedette internationale de l’art contemporain !

Point  de Vue  Tout au départ de notre travail nous avons délibérément posé la question de la naïveté au sens d’état, proche de la naissance !nous avons choisi une transposition  légère face à l’univers parfois crépusculaire de Beuys !Sous forme de clin d’œil, il s’agit donc de détourner et interpréter ce mythe. Le traitement ludique, tendre, face à l’urgence de la situation, la vulnérabilité permet un décalage nécessaire au regard et évite de tomber dans le mystique, le compassionnel, la didactique. Les moyens mis en œuvre font référence à sa démarche : association d’images, accumulation de matières. Les synergies des trois substances : danseurs, musique, et matières accompagneront un vocabulaire restreint, épuré allant à l’essentiel : « Ces  expériences brutes », nous rappellent dans une forme de sourire que  tout n’est que jeu, création, communication et espoir. 

Dispositif Musical

En écho à l’univers sonore des performances Fluxus de Joseph Beuys,il est question selon ce processus d’accumulation, ruptures et interactions, de traverser ainsi plusieurs univers sonores selon un mixage étudié avec : 
Musique Electronique de Murcoff, Henke, Scanner,  
Musique classique avec Bach et Chopin, Satie et Britten 
Musique contemporaine avec John Cage. 
Des bruitages et la voix de Beuys viendront soutenir le tout.

 
SEQUENCES

Séquence 1 : La chute  Des strates de feutres balisent l’espace et recueillent corps en chute.Empilés, accumulés,ils fusionnent avec l’organique et accumulent de l’énergie.

Séquence 2 : le voyage
Des silhouettes se dirige vers, créent une direction. Ils s’enveloppent et créent une image souvenir ! Temps de rencontre : un espace se dessine à la verticalité des piliers. Le lièvre apparaît et accompagne cette première expérience de chemin initiatique. 


Séquence 3 : Espace à structurer

Le roi de la montagne se détache et construit son image pour conduire la horde.Avec son aide, ils franchissent le seuil d’un espace à structurer, et signifier entre bois métal et feutre. La langue, l’écriture s’ordonnent, la réflexion s’élabore dans l’urgence de la croix et des ruptures.

Séquence 4 : Émetteur récepteur

Sur le chemin de la connaissance,  émetteurs et récepteurs, fluides et solides s’unissent. La conduction s’établit, la transmission agit grâce aux exercices du pédagogue : la pomme de terre est épluchée, la noix est brisée : Du fragment au noyau, le noir devient substance : Une odeur de lavande irradie pour éveiller nos sens.

Séquence 5 : Nature
Botaniste, alchimiste, écologique précurseur, le chamane accumule des réceptacles pour contenir rituels : terre, eau feu. Un théâtre miniature sacralise l’indianité, sous le sourire du lièvre. 

Séquence 6 : Nouvelle naissance

Transformation ; Purifiée, l’assemblée  se maquille, une nouvelle peau se découpe et  recouvre : c’est l’heure du défilé pour se dévoiler. 




Séquence 7 : l’œuvre suit son cours 
Le chapeau de Beuys en compagnie du lièvre glisse et continue de créer une histoire dans un clin d’œil provocateur. 












SCENOGRAPHIE INSTALLATION
Bernard Billa 



















DISTRIBUTION